Archive for the Category »La vie de parents «

Portage

Depuis que Little Miss Sunshine est née nous la portons quasi-exclusivement dans les bras. Nous avons commencé par l’écharpe de portage – nous possédons deux écharpes Kubeba – que nous avons remplacé par un porte bébé physiologique – de la marque boba – pour ces 13 mois. Le passage de l’écharpe au porte-bébé s’est fait de manière très naturelle lorsque Little Miss Sunshine a commencé à marcher. Papa Lou et moi portons Little Miss Sunshine de la même manière.

Nous utilisons très peu la poussette même si nous en possédons une – MacLaren. Le seul moment où nous l’utilisons: pour les courses. Ca permet de charger au maximum la poussette et de porter le reste des courses sur le dos tout en ayant Little Miss Sunshine dans la poussette. Cela arrive donc une fois par semaine.

Toutes nos sorties se font en écharpe ou en porte bébé. Même pour notre roadtrip au Japon, nous n’avons utilisé que le porte bébé.

Nous avons de plus en plus de remarques de la part d’autres mamans ou d’étrangers qui se disent impressionné que nous portions encore notre fille et que nous ne la mettions pas dans une poussette. Elle fait 11kg. Je la porte sans aucun problème durant quatre heures consécutives sans m’assoir. Au-dela, des pauses s’imposent. Mais comme nous sommes deux, c’est Papa qui prend le relais. Et puis, il faut relativiser. Little Miss Sunshine sait marcher. Elle gambade régulièrement, de sorte qu’elle passe rarement plus de deux heures sans sortir du porte-bébé.

On me dit très souvent que c’est parce que je fais de petits trajets avec elle que je peux encore autant la porter. J’ai envie de leur hurler que nous venons de traverser la moitié du Japon à pied Little Miss Sunshine dans son porte bébé. Avec un bon porte-bébé physiologique, une bonne écharpe, on peut porter un bébé très longtemps. Je ne suis absolument pas sportive, je suis plutôt fine et petite, j’ai longtemps eu des problèmes de dos, et pourtant je ne suis pas prête d’arrêter de porter ma fille!

Horaires décalés et rythme de travail

Notre départ est prévu pour la fin de l’année. En attendant, il me faut continuer à travailler, à gagner ma vie. La vie parisienne est bien trop chère pour nous permettre de vivre d’un seul salaire. Et pourtant, cette vie me pèse de plus en plus. L’ambiance est bonne au travail dans l’équipe, mais la charge de travail dû au manque de personnel se fait de plus en plus sentir. Les heures supplémentaires, les journées complètes se multiplient. Sans compter la fatigue le soir en rentrant quand j’ai à peine la force de câliner ma fille quelques minutes avant de la coucher…

Ce n’est pas cette vie que j’avais imaginé pour mon bébé. Avec Papa Lou, on s’organise comme on peut. Et on s’en sort plutôt pas mal étant donné les circonstances. Mais le travail en horaire décalé, pour des jeunes parents, c’est l’enfer! Papa Lou a des horaires de bureau « classiques », et moi je travaille en équipe et tout le week-end. Une ou deux journées par mois au maximum en famille, ce n’est pas suffisant. Little Miss Sunshine nous l’a bien fait sentir au Japon. Je ne l’ai jamais vu aussi radieuse que durant ce temps que nous avons passé juste tous les trois.

Little Miss Sunshine sent bien que je ne suis pas à l’aise avec ma situation actuelle. Depuis notre retour du Japon, elle hurle tout ce qu’elle peut quand je la dépose chez la Nounou – avec qui ça se passe d’ailleurs très bien en-dehors de ce moment précis. J’ai beau lui parler, lui expliquer, rien n’y fait. Elle doit sentir mon flottement, mon envie profonde de rester avec elle et de profiter au maximum de ses jeunes années

Alors nous avons pris une décision. Une décision que je n’aurai pas pensé prendre compte tenu de notre départ. Mais le rythme devient beaucoup trop pénible pour attendre encore… Je viens de demander un congé parental à temps partiel pour ne faire que 80% et gagner une journée pour nous. J’ai demandé à ne plus travailler les dimanches pour passer du temps avec mon mari et ma fille.

Je ne sais pas comment va réagir mon employeur. Je ne sais pas comment ça va se passer. Seront-ils conciliant? J’en doute. J’espère qu’ils sauront me proposer une solution qui soit acceptable pour les deux parties….

Mais rien n’est gagné d’avance…

Malade avec Bébé

Voilà quelque chose qui ne m’était pas encore arrivé jusqu’ici. Au début de la semaine dernière, j’ai été terrassée  par 40° de fièvre. Bien évidement, ça ne pouvait que tomber sur mon jour de repos durant lequel je profite habituellement avec délectation de Litte Miss Sunshine.

Toute la nuit, j’ai été brûlante de fièvre, au point que Papa Lou n’a pas réussi à dormir et moi à sortir de mon pseudo-coma fiévreux. A 7h du matin, impossible de bouger. J’avais des courbatures partout, ma tête me faisait affreusement souffrir, même ouvrir les yeux était une torture. Nous avons de suite contacté SOS Médecin. Bilan: angine. Mais Papa Lou a dû partir travailler…

Le plus difficile a été de m’occuper de Little Miss Sunshine. Car il faut bien voir que si pour moi c’était une torture de bouger le moindre muscle, elle était en pleine forme. Heureusement, elle a bien dormi – jusqu’à 10h! un vrai miracle – et a été particulièrement sage toute la journée.

J’ai somnolé sur le canapé pendant toute la journée, Little Miss Sunshine au pied du canapé avec ses jouets. Je pense qu’elle a senti que j’étais malade. Je ne l’ai jamais vu aussi calme et attentionné. Régulièrement, toutes les vingt minutes environ, elle venait vérifier que j’allais bien en me faisant un câlin ou en me donnant un jouet. Elle a pris son biberon toute seule pour la première fois.

Heureusement, à midi, ma belle-soeur est passé à la maison pour donner à manger à Little Miss Sunshine, la changer, l’habiller et me chercher mes médicaments. Elle a été mon sauveur de la journée, il faut bien l’avouer!

Cette première expérience me pousse à me dire qu’il faut trouver une solution d’urgence en cas de maladie des parents avant que cela n’arrive. Pour ma part, je n’y avais pas du tout pensé jusqu’ici. C’est une erreur que je ne ferai plus!

Être Maman

Chacune a sa propre vision de la maternité. Chacune vit sa maternité différemment. Pas forcément en accord avec sa vision première. Confrontés à la réalité d’une naissance, les avis changent. Et finalement on ne fait pas toujours comme on le veut, mais surtout comme on peut au moment où on est confronté au problème.

Mais là n’est pas mon propos. J’avais envie de parler de l’acceptation par les autres mères qu’on n’ait pas la même vision qu’elles. Loin de moi l’idée de juger la manière dont chacune vit sa maternité, bien au contraire. Mais il y a bien une chose qui me dérange: celles qui pensent que la maternité est un moule dans lequel on doit rentrer.

Récemment, j’ai été plusieurs fois confronté à ce type de jugement. Je me suis sentie bien désemparée et je dois bien avouer que je le suis encore. Cela m’est arrivé avec une collègue maman. Nous avons des visions de la maternité diamétralement opposées. Je ne pensais pas qu’on puisse d’ailleurs avoir des idées aussi différentes de la maternité. Je ne suis pas du genre à essayer d’imposer ma vision – et de toute façon ce n’est que ma vision des choses -, mais quand j’ai une idée, elle est réfléchit, je sais pourquoi je pense cela, j’ai confiance en mon choix, je n’ai pas besoin de me justifier et de toute façon je n’aime pas les conflits alors je ne cherche pas à convaincre. Mais cette autre maman n’a apparemment pas la même vision que moi sur ce sujet non plus.

Régulièrement lorsque nous sommes amené à parler des nos enfants, elle me fait comprendre qu’elle ne comprend pas ma manière de faire. Ce qui me désempare n’est pas qu’elle remette ma vision de la maternité en question, mais qu’elle se permette de me juger alors que moi-même je ne la juge pas, même si je ne comprend pas sa manière de voir les choses. Et à grand renfort d’arguments qu’elle croit convaincants, elle se lance dans les explications pour tenter de me convaincre, me faire comprendre que j’ai tord pour elle. Ce qui est totalement vain, il va sans dire. Je ne suis que peu influençable.

J’ai  l’impression que les mères qui se comportent de cette manière tentent désespérément de se justifier à elle-même, qu’elles n’ont pas confiance en elles et cherchent à convaincre pour se redonner confiance en leur choix – qui ne leur convient peut être pas tout à fait d’ailleurs. Elles ne me convaincront pas, mes choix et mes décisions sont mûrement réfléchit, notamment en ce qui concerne certains sujets particulièrement conflictuels (allaitement, portage, couches lavables, …). Nous prenons chacune nos décisions en connaissance de cause et en accord avec le père de l’enfant. Une fois cette démarche effectuée, il n’y a plus à disputer puisque nous pensons toutes faire au mieux pour nos enfants. Cela ne veut pas dire que je suis fermée au dialogue, bien au contraire. Régulièrement on me pose des questions sur ma manière de faire, j’aime en discuter, revenir sur mes démarches, mes réflexions, même avec quelqu’un qui n’a pas les mêmes idées que moi. L’important étant le respect de la personne en face, il n’y a pas à juger, mais à confronter des visions différentes pour pouvoir s’inspirer des expériences de chacune.

Nouveau rythme de vie

A la fin du mois de septembre, après près de neuf mois passés au côté de ma Little Miss Sunshine, c’est avec appréhension que j’ai repris le chemin du travail. Dès le mois de juillet, et en rapport avec notre difficulté à trouver un mode de garde qui nous convienne, j’ai eu très peur de cette reprise. Et puis progressivement, les fils se sont dénoués et j’ai fini par être plutôt impatiente de retrouver une certaine « normalité » dans ma vie.

Je considère encore aujourd’hui, ces neufs mois auprès de ma fille, comme une bulle de bonheur que nous nous sommes offert toutes les deux. Nous en avons profité au maximum. Nous avons eu cette chance de pouvoir nous offrir ces moments inoubliables.

La dernière semaine de mon congé parental a coïncidé avec la première semaine d’adaptation de Little Miss Sunshine chez sa Nounou. Les premières fois ont été difficiles pour Maman et pour Bébé. D’autant que c’est la première fois que nous étions séparés toutes les deux et qu’en neuf mois, nous avions eu le temps de créer une relation particulièrement fusionnelle. La semaine de la reprise, c’est Papa Lou qui est resté auprès de sa fille, pour profiter d’un moment de complicité entre Père et Fille. Cette coupure d’une semaine a été une très bonne solution et a permi de faire la coupure dans notre relation fusionnelle de manière beaucoup plus douce. La deuxième semaine de travail, Papa Lou a continué à s’occuper de sa fille tout en poursuivant l’adaptation chez la Nounou. C’est donc la troisième semaine de travail qui a correspondu avec la vraie reprise pour tout le monde: Maman et Papa au travail et Little Miss Sunshine chez sa Nounou.

Ce nouveau rythme de vie n’a pas forcément été facile à mettre en place. Mais je suis vraiment contente de la manière dont nous nous sommes organisés. Et la Nounou continue de nous faire très bonne impression.

L’adaptation la plus difficile pour moi a été la reprise du travail. En un an d’absence, il y a eu deux changements de hiérarchie, le changement de plus de la moitié de l’équipe, et puis c’est sans compter le manque de personnel et les rythmes effrénés du travail le week-end et les jours fériés. Ces horaires décalés ne m’ont jamais convenu, mais je me rend compte qu’ils sont d’autant plus difficiles à gérer en parallèle d’une vie de famille que je veux le plus épanouissante possible.

Le bilan de ce premier mois de retour au travail est vraiment mitigé. Le seul aspect positif que j’y vois, c’est l’épanouissement de Little Miss Sunshine dans un autre univers que celui de son foyer. Quant à moi, je n’ai malheureusement pas encore réussi à prendre le rythme!