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Mode de garde: la galère des jeunes parents

Organisés ou procrastinateurs, face aux différents modes de gardes, les jeunes parents parisiens, mais pas que, sont tous logés à la même enseigne.

Encore au travail, enceinte de six mois, une maman parisienne doit déjà penser et programmer l’après-bébé. C’est, en effet, à cette période que se fait la première inscription en crèche si on veut espérer avoir une place. Et c’est bien ce que j’ai fait. À la naissance de l’enfant, nouvelle démarche. Il faut confirmer cette pré-inscription par l’envoie d’un acte de naissance.

Fin janvier, soit un mois après la naissance de Little Miss Sunshine, j’ai commencé à me poser des questions. Je n’y avais jamais songé auparavant mais je me suis interrogée sur la possibilité de demander un congé parental de six mois. Je ne me voyais pas demander plus de six mois car je ne me voyais pas du tout rester à la maison sans travailler aussi longtemps. Cette décision a été appuyer par les différentes personnes de la Maison de l’Enfance et de la PMI que j’ai rencontré durant ce mois et qui m’ont laissé très peu d’espoir quant à l’obtention d’une place en crèche avant le mois de septembre.

J’ai donc sauté le pas et demandé 6 mois de congé parental. En plus d’une lettre à mon employeur, j’ai fait une jolie lettre à la mairie, pour annoncer ma décision et leur demander de repousser ma demande de place en crèche pour le mois de septembre.

Les mois ont passé. Je me suis découvert une nouvelle passion: le métier de maman. Mais jamais aucune nouvelle de la mairie. Fin mai arrive, je commence à m’inquiéter. Dans le doute, je renvoie un courrier à la mairie pour appuyer encore une fois ma demande pour le mois de septembre. Je suis passée à la PMI où on m’a annoncé que les premières attributions étaient tombées et que comme je n’avais pas eu de nouvelles, je n’étais certainement pas retenue pour cette première cession. En panique, je réécris une lettre à la mairie pour leur dire à quel point cette place en crèche est vitale pour mon retour au travail. Je ne me voyais pas du tout confier mon enfant à une assistante maternelle.

Fin juin, nous étions toujours sans nouvelles de la mairie. Pour moi, ça a été la grosse crise de panique puisque je savais que nous serions absent tout le mois de juillet et qu’au mois d’août ça serait beaucoup plus difficile de trouver un mode de garde. Je suis repassée par la PMI pour leur dire ma détresse de ne pas avoir de places en crèche et de ne pas savoir vers quoi me tourner. Je suis également passée à la Maison de l’Enfance pour participer à une réunion sur l’établissement d’un contrat de travail avec une assistante maternelle et récupérer la liste des assistantes maternelles de mon quartier.

Le mois de juillet est arrivé et c’est le coeur gros et plein d’angoisse que j’ai quitté Paris pour l’Alsace. Je ne savais absolument pas comment j’allais me débrouiller pour trouver un mode de garde en plein mois d’août. Durant mon absence, à la fin du mois de juillet, une lettre de la mairie est enfin arrivée confirmant nos craintes, nous n’aurons pas de places en crèche.

Début août de retour à Paris, j’ai commencé à contacter toutes les assistantes maternelles de ma liste. Beaucoup ne répondaient pas, sans doute en vacances, et quelques unes m’ont répondu qu’elles étaient déja au complet. Au bout de quatre jours, j’ai enfin eu un rendez-vous avec une assistante maternelle qui n’avait pas encore d’enfants pour la rentrée. Quelques jours plus tard, j’obtiens un second rendez-vous avec une autre assistante maternelle à qui il reste encore une place.

Mon premier rendez-vous ne me convainc guère. En gros, la dame m’explique qu’elle est à quelques mois de la retraite et que dans l’absolu elle préfèrerait ne plus travailler. Mais que si vraiment je ne trouve personne, elle est d’accord pour me dépanner. Mon second rendez-vous se passe très bien. La dame est très gentille, elle a l’air consciencieuse, elle m’explique de suite qu’elle ne veut pas accueillir deux enfants en même temps en adaptation et qu’elle ne sera pas disponible mi-septembre pour cette raison. Elle prépare les repas des petits elle-même, ce qui était important pour moi. La première impression est bonne. Nous nous fixons un deuxième rendez-vous auquel je viendrais avec Petit Mari.

Lors du deuxième rendez-vous, en confiance, j’ose même lui demander si elle accepterait les couches lavables. Et miracle, elle est d’accord! Little Miss Sunshine va dans ses bras sans pleurer. Elle joue avec les jouets au milieu de la pièce en riant pendant que nous discutons. Nous fixons un troisième rendez-vous pour l’établissement du contrat de travail.

Finalement, tout c’est très bien terminé pour nous. L’assistante maternelle que nous avons trouvé pour Little Miss Sunshine est très bien. Mais je regrette le manque de communication de la mairie. Je regrette que nous ayons dû passer par ce moment de panique et de stress, ce temps incertain où nous ne savions pas comment ça allait se terminer. Tout aurait pu être beaucoup plus simple si la mairie nous avait prévenu dès le mois de juin que nous n’avions pas été retenu pour une place en crèche…